Ses ouvrages

Pour faire connaître ses travaux, François Humbert publie entre 1831 et 1838, plusieurs ouvrages scientifiques. Prétextant une orthographe mal assurée et un manque de temps pour un travail d’étude, il co-rédige la plupart de ses ouvrages avec le docteur Nicolas Jacquier (1790-1859), médecin à Ervy, dans l’Aube. Les publications font aussi mention de son fils, pour lequel, nous n’avons pas trouvé d’élément particulier sur la place qu’il occupa à Morley, hormis le fait d’être docteur en médecine, associé à l’établissement. Enfin, il s’associe à un éditeur de Bar-le-Duc, François Gigault d’Olincourt, pour réaliser les atlas de ses ouvrages qui renferment de nombreuses illustrations et plans des machines orthopédiques créées.

De l’emploi des moyens mécaniques et gymnastiques dans le traitement des difformités du système osseux

Le premier ouvrage « De l’emploi des moyens mécaniques et gymnastiques dans le traitement des difformités du système osseux« , contient quatre tomes et deux volumes de planches. Ce premier ouvrage rédigé en 1831 connait une seconde édition sous le nom de « Traité des difformités du système osseux ou de l’emploi des moyens mécaniques et gymnastiques dans le traitement de ces maladies« . Il s’agit d’une somme de savoir qui reprend l’histoire de l’orthopédie en y ajoutant les apports des traitements mis en place par F. Humbert.

Cet ouvrage semble avoir concuru au prix Montyon de chirurgie de 1834 : « Déterminer par une série de faits et d’observations authentiques, quels sont les avantages et les inconvénients des moyens mécaniques et gymnastiques appliqués à la cure des difformités du système osseux« . Faute de pouvoir examiner des patients soignés, comme l’exigeait le concours, celui-ci est reporté en 1836. Le prix étant une médaille d’or de 10 000 francs.

C’est le docteur Jules Guérin (1801-1886) qui remporte le premier prix. Ce dernier fonde, en 1835, avec Ch. Pravaz, l’établissement orthopédique de la Muette, à Passy. Le second prix est décerné à Sauveur-Henri-Victor Bouvier (1799-1877), autre médecin orthopédiste.

L’ouvrage :

Tome 2

Description des planches

Planches 1er volume

Planches 2ème volume

De l’hybomètre

De cet ouvrage, il publie un tiré à part, avec le chapitre sur un instrument de mesure qu’il invente. Cet opuscule prend le nom de « De l’invention et de l’emploi de l’hybomètre ».

De l’hybomètre

Essai et observations sur la manière de réduire les luxations spontanées de l’articulation illio-fémorale, méthode applicable aux luxations congénitales et aux luxations anciennes par cause externe

En 1834, il publie sa théorie sur la prise en charge médicale des Luxations de la Hanche. Cet « Essai et observations sur la manière de réduire les luxations spontanées de l’articulation illio-fémorale, méthode applicable aux luxations congénitales et aux luxations anciennes par cause externe  » Ce livre concourt au prix de médecine et de chirurgie Montyon de 1835. La question posée est assez large pour que sa théorie y réponde.

« Pour une maladie donnée, trouvez le remède ou déterminez l’ordre des médications propres à la guérir. » 73 ouvrages concourent ! Celui de F. Humbert est retenu parmi les 10 distingués. Il s’agit d’un volume, accompagné d’un atlas. 1ère mention dans la catégorie Chirurgie, il remporte le prix de 3 000 francs.

Des plaquettes et des articles

D’autres ouvrages de moindre ampleur paraissent, soit dans des revues savantes, soit en réponse à des articles de controverses. La notice publiée pour la présentation de ses machines lors de l’exposition de l’industrie française de 1834 illustre le lien entre la médecine et la recherche industrielle.

Cela conforte son adhésion, en 1833, à la Société Nationale d’Emancipation Intellectuelle et Industrielle, dont l’objectif est de « populariser les progrès agricoles et industriels ».

F. Humbert n’hésite pas à envoyer ses ouvrages à de nombreuses structures, sociétés ou personnes. Ainsi, en 1837, le ministre de l’Instruction publique, F. Guizot l’informe qu’il a présenté son ouvrage sur les luxations à sa Majesté. L’année suivante, le roi de Prusse le remercie pour l’envoi de son ouvrage et le félicite, en lui décernant la grande médaille d’or du royaume.  Ses ouvrages se retrouvent également dans les bibliothèques des grands noms de la médecine de l’époque, comme celle du docteur Breschet.